vendredi 15 novembre 2013

En entrevue

«Vous ne vous ressemblez pas sur la photo...
- Eh bien, vous non plus, en fait, vous aviez des lunettes sur la photo du site web!
-Ah, c'est vrai? Hahaha!
»

Extrait de ma dernière entrevue, plutôt relax, cet après-midi. J'en ai eu trois cette semaine, pour trois emplois différents dans le domaine de l'enseignement.

Deux des entrevues ont eu lieu au siège social de compagnies et j'avoue m'être attendue à du zèle, côté protocole. Des courbettes, des entrevues devant un panel de trois-quatre monsieurs en veston-cravate qui vous fixent et qui notent vos réponses de temps en temps, des signatures, un « nous vous rappellerons la semaine prochaine si vous êtes choisie » sans sourire, et tous les autres trucs à vous faire tremper les dessous de bras.

Et je suis heureuse de vous dire que rien de cela ne s'est produit! Les trois entrevues se sont passées sans problème, dans une atmosphère sinon calme, du moins souriante. Suivi de causerie et « votre candidature nous intéresse beaucoup, nous vous contacterons certainement bientôt!». Et déjà un retour positif d'une compagnie très intéressante.

En fait, pas très différent des entrevues que j'ai passées à Montréal.
Sauf qu'au Japon, en entrevue comme dans pas mal d'autres situations, il faut s'attendre aux questions personnelles. Les trois compagnies m'ont posée la classique : « Qu'êtes-vous venue faire au Japon?» et deux m'ont demandé quels étaient mes plans à long terme. « Fair enough », comme on dit, pour des emplois réservés aux expatriés, avec des compagnies qui doivent fréquemment voir leurs employés se rapatrier.
Dans une entrevue, c'est devenu plus corsé, par contre. On avait préparée une liste de 300 questions auxquelles je devais répondre (par écrit) par oui ou non.  Je pense en fait que ça sortait tout droit d'un livre pour tester les psychopathes, avec des questions du genre : «Avez-vous déjà souhaité la mort de quelqu'un?», « Pensez-vous que vos parents vous ont aimé?» et (my personal favorite) « Avez-vous déjà eu une pensée tellement grave que vous n'oseriez jamais en parler à personne? ».
« Ah oui, ça oui! Tout les jours! C'est pour cela d'ailleurs que j'applique chez vous, pour travailler avec des enfants! »

Ouff... Mais je me suis tout de même demandé si de temps en temps il y en a des assez déconnectés pour répondre des trucs louches dans le cadre d'une entrevue d'embauche. Faut quand même une raison pour faire passer ce questionnaire à chaque personne interviewée.
« C'est simplement pour savoir si votre profil correspond à notre compagnie. 
-Moi, mon profil il correspond plutôt à la prison! », de répondre l'autre, avec ses yeux de malade.

Donc voilà. Et aux dernières nouvelles, je suis pas mal sûre de commencer un nouvel emploi le 9 décembre. Yahou! J'vous en reparle bientôt!

En attendant, ce vidéo est un peu vieux, mais je l'aime bien...



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