vendredi 31 décembre 2010

Fragments de Tokyo




(Les gares, toujours les gares...)


(Takashimaya Time Square, à 12 minutes de marche...)


(Moi contre la machine. Résultat: Ariane est la reine des arcades)


(Journée tranquille au parc Yoyogi)

(Ma vache rose chanceuse, au Pink Cow bar, à Shibuya, bar d'artistes expatriés. Live music...)

dimanche 26 décembre 2010

Nabe party!

Le 25 au soir, j'ai été invitée à un «nabe party» chez Anayika et ses colocs. «Nabe» est le mot japonais pour tous les plats cuits dans un bol à fondue japonaise, donc ça inclut le oden, le shabu-shabu et autres plats à base de bouillon, très populaires à ce temps-ci de l'année, quand la température se refroidit.

Nous avons coupé les légumes (oignons verts, laitue, champignons de différentes sortes, daikon), les avons plongés dans le bouillon à base de miso, puis avons ajouté du tofu, du poisson (à chair blanche et à chair rouge) et du porc en lanières. Très bon!


(Yuka et Ken aident à la préparation des légumes)





(Du mousseux, puisqu'on était quand même le 25 décembre...)


Strawberry shortcake!


Much fun, much fun!

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vendredi 24 décembre 2010

Trouver l'esprit de Noel à Tokyo


Ma tentative d'infuser l'esprit des fêtes dans mon logement japonais...


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Comme je le mentionnais dans un autre billet, Noël n'est pas une fête importante au Japon et lorsqu'elle est fêtée, c'est en couple. Pour l'occasion, les restaurants "typiquement américains" comme le KFC et le McDo offrent un menu spécial de... poulet frit de Noel! Apparemment c'est la "tradition" (de qui? de quoi? depuis quand?), et dans certains KFC il faudrait même commander notre menu quelques jours d'avance pour être certain d'en avoir (ça, je l'ai lu mais j'ai pas été vérifier...).


(Ci-haut) J'ai été au Tokyo Metropolitan Museum of Photography aujourd'hui pour voir deux expos sur le snapshot (j'en reparlerai). Comme d'habitude, Ebisu Garden était décoré pour la saison: ici, sapin de Noël géant avec en arrière-plan, la tour de Tokyo. Remarquez la femme en kimono devant le sapin à droite.


Pour Noel, Florian (et originellement Anayika, mais elle s'est désistée pour plusieurs raisons) et moi voulions essayer de retrouver un peu de l'esprit des fêtes auquel nous sommes habitués, donc nous avons demandé à des amis japonais de nous aider à avoir le Noël le plus "traditionnel" possible, dans le sens vraiment non-japonais du terme. À 18h, nous nous sommes donc rencontrés à Omotesando-dori, la rue principale (littéralement) de Harajuku. Là, nous avons pu observer les lumières posées sur les arbres sur un bon kilomètre.


Ensuite, vous le croirez pas, mais c'est vrai... Nous sommes allés (Florian, Junko, Tomo, Ken et moi) à la messe, dans une église œcuménique/protestante. Le Tokyo Union Church est une communauté anglophone mélangeant expatriés et Japonais. Junko est protestante et c'est donc elle qui nous a proposé la place.


Bonne fête Jésus!



Après ça, mon premier souper de Noël sans ma famille, à VIE! Dans un resto sur Omotesando (il fallait réserver plus tôt dans la semaine, sinon c'était les files d'attente partout). Je laisse les photos parler d'elles-mêmes.







Verdict: j'ai bien aimé ma soirée, même si c'était un Noël très peu ordinaire!

Et vous savez, à Tokyo tout peut arriver. En rentrant chez moi j'ai eu droit à deux belles surprises de la magie de Noël...



Un défilé improvisé de fêtards en costumes de Père Noel, Pikachu, Power Ranger et autres sur des motos modifiées couvertes de néons, avec des klaxons aux bruits étranges...




Un marionnettiste attirant les foules avec son joueur de violon, station Shinjuku.

JOYEUX NOËL!!!!

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mercredi 22 décembre 2010

Le mont Fuji, par dessus tout

Et le Mont Fuji, comme une surprise éternellement renouvelée...

Coucher de soleil sur le pont Ryogoku, de la série 36 Vues du Mont Fuji, de Katsushika Hokusai.
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Non, sur la photo qui suit vous ne verrez pas Fuji-san, mais plutôt Yokohama, au loin.


Sur la prochaine photo, par contre, vous le verrez. Au loin, se faisant passer pour une montagne un peu plus grande que les autres. Fuji-san se cache toujours bien.


Il arrive qu'il vous surprenne à travers les nuages. Ou à travers une vague (pour citer avec des mots les images de notre bon vieux Hokusai).


Dans tous les cas, une image ne saurait rendre son aura.
Encore une fois aujourd'hui, en le regardant d'un parc à mi-chemin entre Tokyo et Yokohama, j'entendais Kimi ga yo dans le fond de mon esprit. Fuji-san, comme l'empereur, est un symbole religieux shinto et je m'entête à m'imaginer que la chanson a été écrite pour la montagne sacrée plutôt que pour un quelconque monarque divin.

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Ville de chien(s)!


Pour une ville dans laquelle il faut être propriétaire de son logement pour avoir un animal, Tokyo compte un lot assez impressionnant de chiens. Évidemment, on y trouve (mis à part quelques rares exceptions) surtout des races miniatures, mais les maîtres confondent parfois cette contrainte en achetant... une armée de chiens! Dans le parc de Yoyogi, par exemple, je rencontre fréquemment des individus qui promènent deux, trois, voir quatre ou cinq petits chiens!

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mardi 21 décembre 2010

Lumières de Noel



À Tokyo, pas de grosse ambiance de Noel, puisque c'est une fête qui n'est pas très fêtée, ou du moins, fêtée très différemment qu'au Québec (c'est plutôt l'occasion d'une sortie de couple, ici).
Dans plusieurs quartiers de la ville, par contre, on a la tradition de faire des sculptures de lumière, souvent accompagnées de musique et de mouvement.
Dans mes photos, vous voyez les lumières posées derrière le Ritz-Carlton de Roppongi ("le centre-ville des étrangers"). Malheureusement, j'ai de la difficulté à charger mes vidéos sur le blogue, mais le sol tourbillonnait et il y avait des étoiles filantes qui bougeaient gracieusement dans les arbres! Très joli!

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lundi 20 décembre 2010

Télévision japonaise (encore!)

Pour ne pas manger en silence, j'ai ouvert la télévision en mangeant cet après-midi....


Quoi!?! Qu'est-cé ça?!? Un Hitler japonais à la télé...


Heureusement que Nagase-kun (pour ceux qui ont écouté la télésérie Unubore Deka) le tient en joue!

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Ouais, donc en fait j'écoutais pas trop mais je me bidonnais pas mal. C'est apparemment une série sci-fi/dramatique qui passe sur Nippon Television et qui est réalisée avec un trèèèèèès petit budget. En gros, dans les cinq minutes finales que j'ai vues, le personnage joué par Nagase-kun rentrait dans un bunker japano-allemand quelque part (sur une autre planète?) et tentait d'arrêter Monsieur Hitler japonais... Qui s'avérait être SON PÈRE!!!! Celui-ci lui demandait de lui tirer dessus, avant de disparaitre dans un éclat de fumée, laissant Nagase-kun très troublé (gros plan sur le regard ému et apeuré à la fois). Débute Au fond du temple saint (Bizet), version instrumentale...
Ensuite, des gens sur un vaisseau spatial (avec des filles en costume spatial sexy, style Star Trek d'Halloween) pleurent car ils ont perdu Nagase-kun, avant de se réjouir puisqu'ils se rappèlent de l'existence d'une banane GPS que notre ami gardait dans sa poche de pantalon. Tout le monde se retrouve et c'est la joie.

Je n'ai rien inventé, je vous jure. Je ne prétend en rien aux droits d'auteur d'une si grandiose création artistique.

Je charge un petit vidéo de 30 secondes d'une émission pour enfants, pour ceux qui voudraient oublier le Hitler japonais.




La personnification du vent, de la pluie, du tonnerre et surtout plus tard dans l'émission d'une montagne me rappèlent beaucoup les textes de Kenji Miyazawa, un auteur de contes pour enfants très connu au Japon et de plus en plus populaire ailleurs dans le monde.

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Lundi, au parc Yoyogi



À deux minutes de marche de mon logement, le club équestre de Tokyo, à une extrémité du parc Yoyogi.


Il faisait 16 degrés, le ciel était complètement dégagé et quelques dizaines de personnes étaient couchées dans l'herbe. Inspirée, j'ai fait comme eux pendant une bonne heure. Plus loin, un homme nourrissait les chats errants du parc en leur versant des bols de lait et un autre, en veston-cravate, tendait son bras patiemment sous un arbre, en attendant qu'un oiseau vienne s'y poser.


Derrière le bâtiment des trésors impériaux (toit rouge), on voit les tours de Shinjuku, le centre-ville des finances.


Le soleil tapait tellement fort que j'ai enlevé mon manteau et mes bottes. Je sens que les lecteurs de Montréal vont me lapider...



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dimanche 19 décembre 2010

À Tokyo, après 17 heures de sommeil, on trouve...

17 et 18 décembre: je signe les papiers de location de l'appartement, dans le quartier de Yoyogi puis je m'endors pour un long 17 heures d'affilé.

19 décembre (en images!) :

Dinner avec Florian dans un restaurant de okonomiyaki, en plein Shibuya. Eh oui, cela prend beaucoup de dextérité pour réussir une belle présentation de cette genre d'omelette japonaise et puis disons que Florian l'a mieux que moi (remarquez l'oeuf complètement détruit et la sauce beurrée n'importe comment, dans l'okonomiyaki en avant-plan).


Un bazar au parc de Yoyogi; les gens vendent des trucs usagés de tous genres.



Vous vouliez du saké? En voilà! (Offrandes au temple Meiji-jingu, dans Harajuku).


Le nouveau sport national: le ping-pong! Avec mes nouveaux amis: Yuu, Daisuke, Ken et leur coloc, Anayika (vous l'aurez deviné, de dos en chandail rouge). Florian était présent aussi.


... Now, you have to tell me what the heck is a powder room?!?

De retour à Tokyo

Je suis de retour à Tokyo pour les vacances des fêtes, du 17 décembre au 11 janvier.
Pour des raisons économiques, je ne sortirai pas vraiment de Tokyo cette fois-ci (les trains inter-cités sont très dispendieux), alors j'aurai surement moins de remarques intéressantes à faire dans les prochaines semaines que dans mes autres voyages... Mais à la demande générale, je tiendrai quand même ici un calepin de ma vie à Tokyo, pour ceux que ça pourrait intéresser.

Isashiburi même si ça fait pas si longtemps, finalement.



==++== Texte écrit à l'aéroport de Vancouver le 16 décembre 2010 =+=+=+

J’y retourne. Trois semaines à Tokyo pour mes vacances de Noël.

Hier soir, à la maison de mes parents, à sentir le gâteau aux fruits que mon père mangeait, la télé ouverte sur Guess Who’s Coming to Dinner, je lançais un torchon à mon chien qui me le ramenait sans cesse. Lance – revient, lance - revient, lance - revient.

Une petite panique m’envahit : pourquoi vais-je passer Noël à l’autre bout du monde, loin de ma famille, dans un pays où Noël n’est même pas fêté? Mais ma décision est prise depuis plusieurs semaines, voire mois. Et mon avion quitte à 8h AM jeudi matin, alors ce n’est plus le moment d’avoir des doutes.


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4h45 jeudi. Je suis assise derrière un taxi conduit par un vieux avec une tuque blanche ornée de motifs de feuilles d’érable rouges.

«Je passe par la 13 pour me rendre à l’air-o-port? »

Il parle comme Clifford Montgomery (le personnage de Marc Labreche).

Le sol est couvert de la neige qui s’est ajoutée au paysage cette nuit et il fait encore très sombre. À la radio La belle Hélène de Offenbach, suivie d’une interprétation à la clarinette de Sainte Nuit...

Je n’aime pas les aéroports. Avec surprise, je découvre qu’à 5h le matin, dans le temps des fêtes, ils sont aussi occupés qu’un centre commercial un jour pluvieux.


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Dans l’avion entre Montréal et Vancouver (5h15 de durée)

I’m still looking for the roast beef in my roast beef sandwich...


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