vendredi 23 juillet 2010

Hospitalité japonaise



Les gens sont vraiment gentils ici et il nous est arrivé plusieurs fois de nous faire aider par des gens sans qu'on ne leur ait demandé. Hier soir par exemple, nous sommes arrivées à Aso tard et nous ne trouvions pas l'auberge car il faisait noir partout dans la ville. Un passant est venu vers nous et nous a demandé si nous allions au Backpackers, puis il nous y a reconduit.

L'autre jour encore, nous marchions dans le port de Nagasaki et un monsieur est venu nous offrir des desserts frais (des fruits dans une gelée sucrée), avant de repartir aussitôt. Au Gion matsuri, une femme a offert son éventail à Anayika car il faisait chaud.

La plupart des aubergistes sont vraiment bien renseignés et nous offrent leur aide en cherchant des trucs pour nous sur Internet (des sites uniquement en japonais), mais l'autre jour à l'auberge Akari de Nagasaki, une des employées nous a offert qu'on aille dîner ensemble, puis prendre une marche dans la ville. C'était vraiment bien car elle nous a invité dans un petit resto que nous n'aurions probablement pas essayé autrement. J'y ai mangé du katsudon (côtelette de porc frite à la japonaise) avec une crevette et des légumes japonais...




Tomo (c'était le nom de l'employée) a pu répondre à nos questions et j'ai finalement demandé ce que j'avais le droit de photographier, dans un temple (je suis encore traumatisée du bonze qui m'a interdit les photos, à Tenma). Elle m'a expliqué que c'est plutôt quelque chose qui dépend de la sensibilité des Japonais sur place: certaines personnes peuvent se sentir insultées que des touristes prennent des photos d'objets de culte, ou de statues représentant des êtres sacrés. Elle nous a dit d'éviter de photographier le bouddha a l'intérieur des temples. Évidemment pour photographier les bonzes, nonnes et prêtres il est préférable de demander la permission.

Mercredi, notre dernier jour complet à Nagasaki, nous avons soupé dans un petit restaurant de ramen près du Peace Park. La télé jouait un truc drôle et j'ai dit un mot en japonais à Anayika, ce qui a fait réagir un monsieur assis à la table suivante. Il était super content qu'on parle japonais et il n'arrêtait pas de répéter que lui, l'anglais, il en parle pas un mot.

La langue japonaise est très compartimentée... C'est-à-dire que les gens ne parlent pas de la même façon, pas avec les mêmes mots ou terminaisons de phrase selon leur âge, leur sexe, leur rang social... On n'est pas particulièrement habitués à entendre la façon de parler des hommes d'un certain âge à l'école de langue, et donc il y avait beaucoup de choses qu'il disait qui nous échappait (même à Ana, qui a fait 3 an de cours). Il faut dire aussi qu'il était déjà en état d'ébriété et que ça aidait pas sa diction, mais bon, il était très drôle alors on a finit par accepter son invitation à faire une tournée des bars avec lui pour une heure ou deux.

(Parenthèse pour ceux qui s'inquiètent: monsieur Yoshida était connu de la propriétaire du restaurant et, nous l'avons appris plus tard, de tout le monde dans le quartier et l'entreprise ne paraissait donc pas dangereuse ou ''chotto'' comme on dit en japonais des choses qui sont incertaines...)

Bon, donc Yoshida-san nous a fait découvrir les standing bar, ou tachinomi: ce sont des petits bars dans lesquels tout le monde se tient debout autour du bar. Il n'y a aucune chaise, ce qui semble permettre l'échange et les déplacements d'un groupe à l'autre (même si généralement, tout le monde se parle en criant d'un bord à l'autre). Dans le premier, nous nous sommes faits amis avec un groupe de gens de notre âge qui avaient des tas de questions à nous poser. Quand elle a su que nous étions Québécoises, la barmaid a décidé qu'elle voulait apprendre le français et apparemment, les salarymen de l'autre bout du comptoir parlaient français et lui ont appris des trucs, qu'elle venait nous répéter.

Nous avons ensuite continué notre tournée dans un autre tachinomi, où la barmaid était une dame d'un certain âge, que tout le monde appelait ''mama'' (ça semble une pratique courante ici). Yoshida-san savait qu'on partait pour le Mt. Aso le lendemain alors il nous a fait appeler un taxi pas trop tard et nous a offert ses cartes de visite.


(Une photo au premier bar. Yoshida-san est complètement à gauche mais il voulait pas être sur la photo donc la barmaid l'a coupé)


À date, c'est une des expériences les plus cools que j'ai eu au Japon! Je crois que pour vraiment pouvoir profiter d'un voyage ici, il faut comprendre et parler minimalement le Japonais et se mêler avec les gens de la place. Surtout ici à Kyushu, où les gaijins semblent assez rares à l'extérieur des centres urbains (quand nous croisons un groupe d'enfants, ils deviennent tout excités comme s'ils avaient jamais vu d'étrangers, et ils tentent de nous démontrer leur talent pour parler anglais, en nous criant ''herro (hello)'' ''nicuuuu tuuuu meeeet yooou'').

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